Cet article nous propose une vision de la relation UE-Chine vue de lâEmpire du milieu, Ă lâheure ou le projet de nouvelles routes de la soie structure lâaction diplomatique et Ă©conomique de PĂ©kin. Lâauteur souligne la force dâattractivitĂ© et les perspectives ouvertes par ce projet sur une relation UE-Chine tissĂ©e de nombreuses ambiguĂŻtĂ©s, semĂ©es de profonds dĂ©sĂ©quilibres et marquĂ©e par les dĂ©saccords entre pays-membres.
Les opinions exprimĂ©es dans cet article nâengagent pas le CSFRS.
Les rĂ©fĂ©rences originales de ce texte sont: « L’UE face aux nouvelles routes de la soie: contradictions et perspectives ». Asia Focus #94 – Programme Asie, IRIS,
Gu Minh-Fei, novembre 2018
Ce texte, ainsi que dâautres publications, peuvent ĂȘtre visionnĂ©s sur le site de l’IRIS
Lorsquâen 2013, le PrĂ©sident chinois Xi Jinping a pour la premiĂšre fois Ă©voquĂ© lâidĂ©e dâ« une ceinture Ă©conomique de la route de la soie » au Kazakhstan et dâ«une Route de la soie maritime du XXIe siĂšcle» en IndonĂ©sie, cette nouvelle conception a eu peu de rĂ©sonnance dans le monde. Mais, cinq ans aprĂšs, cette initiative de la ceinture et de la route (BRI), dite des «nouvelles routes de la soie», est dĂ©jĂ considĂ©rĂ©e comme la stratĂ©gie centrale sur les plans diplomatique et Ă©conomique pour la Chine du XXIe siĂšcle, et tous les acteurs internationaux commencent Ă se positionner par rapport Ă ce projet trĂšs ambitieux.
Comme illustration de ce phĂ©nomĂšne, le premier sommet de la BRI sâest tenu Ă PĂ©kin le 15 mai 2017, en prĂ©sence de reprĂ©sentants originaires dâune centaine des pays. Selon les autoritĂ©s chinoises, soixante-huit pays Ă©taient dĂ©sormais officiellement associĂ©s au projet, tandis que 270 accords de coopĂ©ration avaient Ă©tĂ© signĂ©s[1].
Le projet des nouvelles routes de la soie vise donc Ă forger de nouveaux liens entre lâAsie et lâEurope par le dĂ©veloppement dâun corridor de transport eurasiatique, perçu comme une revitalisation de lâantique Route de la soie. Il a aussi pour objectif de connecter les routes du commerce maritime asiatique, africain et europĂ©en. Lâensemble sâĂ©tend sur environ 13 000 kilomĂštres et touche prĂšs des deux tiers de la population mondiale.
LES AMBIGUITĂS DES RELATIONS CHINE-UE
Si lâUE est une piĂšce importante du dispositif gĂ©ographique des nouvelles routes de la soie, sa pleine association au projet fait cependant toujours lâobjet de dĂ©bats.
Ainsi, dans lâagenda stratĂ©gique de coopĂ©ration Chine-UE 2020, adoptĂ© lors du 15e sommet bilatĂ©ral entre lâUE et la Chine en 2013, le sujet des nouvelles routes de la soie nâest mĂȘme pas Ă©voquĂ©[2]. Lors du sommet de PĂ©kin, lâUE nâa envoyĂ© quâun petit nombre de chefs de gouvernement et six pays prĂ©sents (Allemagne, France, GrĂšce, Portugal, Royaume-Uni et Estonie) ont refusĂ© de signer la dĂ©claration finale, sous prĂ©texte que le communiquĂ© commun sur le commerce « ne prend pas en compte ce que lâUE rĂ©clame depuis longtemps »[3].
Lâattitude de lâUE lors de ce sommet illustre parfaitement lâambiguĂŻtĂ© qui caractĂ©rise les relations Chine-UE depuis maintenant plusieurs dĂ©cennies. Cependant, elle ne signifie pas pour autant quâil nây ait pas eu depuis 2013 une Ă©volution dans lâapproche de lâUE vis-Ă -vis des nouvelles routes de la soie.
Dâabord, Ă lâoccasion de la visite du PrĂ©sident chinois Xi Jinping au siĂšge de lâUE en avril 2014, la premiĂšre pour un prĂ©sident chinois auprĂšs des institutions europĂ©ennes, les deux parties ont convenu dâĂ©tudier une possible articulation entre le « plan Junker » de lâUE et lâinitiative chinoise des routes de la soie. Cette proposition a dâailleurs Ă©tĂ© concrĂ©tisĂ©e par la conclusion dâun accord pour renforcer les synergies entre ces deux projets lors du 17e sommet bilatĂ©ral entre lâUE et la Chine en mai 2015. La crĂ©ation de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII) en dĂ©cembre 2015, qui rĂ©pond Ă la volontĂ© de mettre en place une institution financiĂšre internationale moins dĂ©pendante des pays occidentaux et de renforcer le rĂŽle des acteurs rĂ©gionaux dans la prise de dĂ©cision des projets dâinvestissement, a reprĂ©sentĂ© ensuite un tournant important. Cette initiative a en effet suscitĂ© un grand intĂ©rĂȘt des Ătats membres de lâUE Ă lâinstar du Luxembourg qui fut le premier pays non asiatique Ă manifester son envie de devenir membre fondateur de la BAII en mars 2015. Il fut suivi par le Royaume-Uni, la France, lâAllemagne et lâItalie qui ont dans la foulĂ©e chacun annoncĂ© leur souhait de participer Ă la BAII. Au total, et en dĂ©pit de lâopposition des Ătats-Unis, quatorze Ătats membres de lâUE sont devenus membres fondateurs de la BAII[4].
Le rapprochement entre lâUE et la Chine sur le projet des nouvelles routes de la soie est donc bien en cours, mais il aura pour rĂ©ussir Ă franchir quelques obstacles. Lâattitude des pays membres de lâUE au sommet de mai 2017 illustre parfaitement la permanence dâune mĂ©fiance politique entre lâUE et la Chine. De plus, les difficultĂ©s intĂ©rieures rencontrĂ©es par lâUE depuis quelques annĂ©es, comme la crise migratoire, le terrorisme, les dĂ©ficits budgĂ©taires, le taux de chĂŽmage des jeunes, la montĂ©e de lâextrĂȘme droite et la sortie du Royaume-Uni, ont considĂ©rablement affaibli lâUE dans sa position vis-Ă -vis de la Chine.
LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE FACE AUX DĂSĂQUILIBRES DES RELATIONS CHINE-UE
L’UE et la Chine ont Ă©tabli leurs relations diplomatiques le 6 mai 1975. Depuis, celles-ci nâont pas cessĂ© de sâapprofondir, tant sur le plan Ă©conomique que sur le plan politique, et la signature dâun accord en 1985 dans le domaine de la coopĂ©ration commerciale et Ă©conomique a marquĂ© en cela une Ă©tape importante.
Plus de quarante ans aprĂšs, en dĂ©pit de cet approfondissement, les relations entre la Chine et lâEurope restent cependant avant tout marquĂ©es par un important et croissant dĂ©ficit commercial de lâUE (176,62 milliards dâeuros en 2017)[5] vis-Ă -vis de la Chine, ainsi que par une profonde mĂ©fiance des pays europĂ©ens envers le rĂ©gime politique de la Chine[6].
Pour de nombreux observateurs chinois, lâadoption en 2006 par la Commission europĂ©enne dâune communication relative Ă la Chine trĂšs critique sur les affaires intĂ©rieures de la Chine a suscitĂ© un fort mĂ©contentement du gouvernement chinois, soulignant au passage un manque de dialogues entre les deux parties sur ces affaires sensibles[7].)). Dâautres Ă©vĂ©nements comme le passage difficile de la flamme des Jeux olympiques de PĂ©kin en Europe, le refus de lever lâembargo sur les ventes dâarmes Ă la Chine et le refus de lui octroyer le statut dâĂ©conomie de marchĂ© ont tour Ă tour crĂ©Ă© des tensions entre la Chine et lâUE et nui Ă lâimage de lâUE au sein de la sociĂ©tĂ© chinoise. Cependant, depuis la crise Ă©conomique de 2008, les situations respectives de lâUE et la Chine ont considĂ©rablement Ă©voluĂ©. La Chine nâa cessĂ© de gagner en importance et en influence dans toutes les rĂ©gions du monde, sur le plan tant Ă©conomique que politique. De son cĂŽtĂ©, lâUE nâest jamais vraiment sortie de la crise, Ă laquelle sont venus sâajouter des dĂ©fis supplĂ©mentaires comme le terrorisme, le Brexit, la crise migratoire ou encore la montĂ©e du populisme dans certains Ătats membres. Cette nouvelle rĂ©alitĂ© a fini par pousser lâUE Ă redĂ©finir ses relations avec la Chine au moment oĂč cette derniĂšre lançait son initiative des nouvelles routes de la soie.
Dans la derniĂšre communication sur la Chine publiĂ©e par la Commission europĂ©enne en 2016, lâUE fait la promotion dâune « responsabilitĂ© partagĂ©e » et met lâaccent sur la nĂ©cessitĂ© de coopĂ©rer avec PĂ©kin sur les grands dossiers internationaux, tels que la CorĂ©e du Nord, lâIran, la Syrie, les migrations internationales et le changement climatique. Le projet des nouvelles routes de la soie pourrait ĂȘtre ainsi une opportunitĂ© pour lâUE de se rapprocher Ă©conomiquement et politiquement de la Chine et de considĂ©rer la Chine comme un partenaire et non un adversaire[8]. Or, certains faits comme le vote par le Conseil de lâUE Ă une forte majoritĂ©, refusant lâoctroi du statut dâĂ©conomie de marchĂ© Ă la Chine en mai 2016, et le maintien depuis 1989 de lâembargo sur les ventes dâarmes , montrent que cette confiance politique mutuelle est loin dâĂȘtre Ă©tablie.
LES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE FACE AUX DĂSACCORDS DES ĂTATS MEMBRES DE LâUE
AprĂšs lâĂ©largissement de lâUE Ă vingt-huit, la Chine a vite compris quâil serait encore plus difficile de nĂ©gocier avec lâUE dans son ensemble, et que la faiblesse structurelle et institutionnelle de lâUE empĂȘcherait lâadoption dâune politique commune et cohĂ©rente sur les grands dossiers internationaux. La Chine a donc fait le choix de privilĂ©gier ses relations bilatĂ©rales avec chacun des pays de lâUE, comme avec lâAllemagne, la GrĂšce ou encore la Pologne. Ce choix de la Chine risque dâaccentuer les divergences dĂ©jĂ observĂ©es entre les Ătats membres de lâUE.
Dâune part, les pays dâEurope centrale et orientale, comme la GrĂšce, la Pologne, la RĂ©publique tchĂšque et la Slovaquie accueillent Ă bras ouverts les investissements chinois. Ils ont depuis le dĂ©but dĂ©clarĂ© leur envie Ă participer au projet des nouvelles routes de la soie.
En 2012, la Chine a ainsi lancĂ© le Forum « 16+1 » composĂ© de la Chine et de 16 pays dâEurope centrale et orientale au premier chef desquels figurent la Pologne, la RĂ©publique tchĂšque, la Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie. Lâobjectif de ce forum est de regrouper les pays situĂ©s sur les tracĂ©s des nouvelles routes de la soie en Europe. La Chine a aussi crĂ©Ă© un SecrĂ©tariat en charge des questions du forum « 16+1 » au sein de son ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres dont la mission est aussi de veiller Ă la rĂ©alisation des projets des nouvelles routes de la soie en Europe centrale et orientale.
Lors du 5e sommet « 16+1 » qui a eu lieu Ă Riga (Lettonie) les 4 et 5 novembre 2016, les dirigeants des dix-sept pays ont adoptĂ© la « Directive de Riga » dont la prioritĂ© est de crĂ©er un corridor de transport intĂ©grĂ© entre lâAsie et lâEurope afin de favoriser les dĂ©veloppements des infrastructures portuaires, ferroviaires et fluviales, du trafic international de conteneurs et des plateformes logistiques et pĂŽles de compĂ©titivitĂ©[9]. La Chine a prĂ©vu une somme de 10 milliards dollars pour financer ces projets dâinfrastructures dans le cadre de la BAII[10].
Cette position des pays dâEurope centrale et orientale Ă dâabord tranchĂ© avec celle des pays dâEurope occidentale comme lâAllemagne, la France, lâItalie et lâEspagne, qui furent initialement beaucoup plus sceptiques, voire mĂ©fiants, vis-Ă -vis de ce projet des nouvelles routes de soie. Mais aprĂšs la crĂ©ation de la BAII en 2015, ils ont progressivement trouvĂ© des terrains dâentente avec la Chine. Par exemple, dans le cadre de la stratĂ©gie industrielle 2050 du Royaume-Uni, Londres et PĂ©kin ont Ă©tabli un partenariat afin de renforcer leurs coopĂ©rations dans les secteurs stratĂ©giques dâinnovations technologiques. Avec lâAllemagne, la Chine met en avant les projets de la « manufacture chinoise 2025 » et de « lâindustrie 4.0 » en contrepartie de quoi lâAllemagne sera invitĂ©e Ă participer davantage aux dĂ©veloppements des rĂ©gions Nord-Ouest de la Chine. Avec la France, enfin, la Chine sâintĂ©resse fortement au plan « industrie du futur », les deux parties ayant dĂ©cidĂ© de coopĂ©rer dans les domaines comme lâĂ©nergie nuclĂ©aire, lâAĂ©rospatial et le dĂ©veloppement sur les marchĂ©s des pays tiers.
QUELLES PERSPECTIVES POUR LâUE DANS LE PROJET DES NOUVELLES ROUTES DE LA SOIE ?
Si les nouvelles routes de la soie visent surtout pour la Chine Ă renforcer ses relations Ă©conomiques et politiques avec ses voisins, lâUE attire incontestablement en raison de sa puissance Ă©conomique, politique et technologique. Elle est le premier partenaire commercial de la Chine qui est elle-mĂȘme le deuxiĂšme partenaire commercial de lâUE aprĂšs les Etats-Unis.
LâinterdĂ©pendance Ă©conomique entre les deux partenaires est telle que lâun ne peut plus se priver de lâautre. La coopĂ©ration dans le cadre des nouvelles routes de soie est ainsi prĂ©sentĂ©e par les autoritĂ©s chinoises comme une relation « gagnant-gagnant » pour les deux parties.
Lors du 19 e sommet entre lâUE et la Chine, qui sâest tenu Ă Bruxelles en juin 2017, les deux parties ont encore une fois mis lâaccent sur la nĂ©cessitĂ© Ă renforcer la connectivitĂ© entre le projet des nouvelles routes de la soie et le « plan Juncker ». La Chine a promis dâinvestir massivement dans les petites et moyennes entreprises (PME) situĂ©es dans lâUE[11]. En plus, la rĂ©union de la plateforme de connectivitĂ© Chine-UE en 2017 a aussi permis de rĂ©aliser des progrĂšs dans la connexion des diffĂ©rents moyens de transport entre lâUE et la Chine[12].
Ces progrĂšs ont Ă©tĂ© faits dans un contexte oĂč lâUE exprime encore de la crainte vis-Ă -vis de la montĂ©e en puissance de la Chine dans le monde et sâinquiĂšte des consĂ©quences gĂ©opolitiques Ă plus long terme des nouvelles routes de la soie, qui pourrait attirer lâEurope dans le champ gravitationnel chinois. En plus, ce projet pourrait aussi crĂ©er une « super rĂ©gion » asiatique qui dĂ©passerait lâUE en termes dâĂ©tendue, de dimensions et de potentiel Ă©conomique. NĂ©anmoins, il est peu probable que lâUE puisse faire quoi que ce soit pour empĂȘcher la rĂ©alisation de ce grand projet eurasiatique. Ainsi, les Etats membres de lâUE restent trĂšs divisĂ©s sur ce sujet, certains ayant clairement besoin du marchĂ© chinois pour exporter leurs produits et services.
Face Ă ce sentiment paradoxal, une rĂ©flexion profonde sur le rĂŽle que pourrait jouer lâUE dans le monde est devenue nĂ©cessaire. Ni le G2 sino-amĂ©ricain ni lâalliance occidentale euro-amĂ©ricaine ne peuvent vraiment assurer la stabilitĂ© et la prospĂ©ritĂ© mondiale sur le long terme. La multipolaritĂ© est donc dans lâintĂ©rĂȘt de la Chine et de lâUE, ce qui passe forcĂ©ment par un rĂ©Ă©quilibrage des relations sino-europĂ©ennes. Le projet des nouvelles routes de la soie pourrait donc ĂȘtre une opportunitĂ© pour lâUE de se rapprocher davantage de la Chine. En participant Ă ces vastes projets de construction et dâinvestissement, lâUE aurait aussi la possibilitĂ© renforcer sa prĂ©sence en Asie, de dĂ©velopper son Ă©conomie, de diversifier son approvisionnement Ă©nergĂ©tique et de mieux rĂ©gler ses problĂšmes intĂ©rieurs.
En rĂ©alitĂ©, les nouvelles routes de la soie ne sont pas une manifestation hĂ©gĂ©monique de la Chine, mais bien au contraire une main tendue Ă lâEurope qui lui permettrait de mieux dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts et de sâouvrir de nouveaux marchĂ©s dans la rĂ©gion Asie-Pacifique. Si lâUE dĂ©cidait de jouer un rĂŽle plus actif dans la construction des nouvelles routes de la soie, elle aurait beaucoup Ă gagner. Les entreprises europĂ©ennes qui sont excellentes dans de nombreux secteurs, comme les infrastructures, lâamĂ©nagement urbain, la santĂ©, les biens de consommation ou encore le luxe, trouveront sans aucun doute des dĂ©bouchĂ©s industriels et commerciaux trĂšs porteurs, dans des pays qui sont en pleine croissance[13].
CONCLUSION
Aux yeux des autoritĂ©s chinoises, les nouvelles routes de la soie reprĂ©sentent une voie de respect et de confiance mutuels, de coopĂ©ration et de rapports « gagnant-gagnant ». Si lâUE et la Chine travaillent dans le mĂȘme sens, ils pourraient ouvrir ensemble de nouveaux chapitres de lâhistoire des Ă©changes Ă©conomiques et culturels entre ces deux anciennes civilisations.
Selon le plan dâaction publiĂ© par le Conseil dâEtat chinois sur les nouvelles routes de la soie en mars 2015, lâapprofondissement de la comprĂ©hension mutuelle des peuples est considĂ©rĂ© comme un Ă©lĂ©ment indispensable au renforcement de l’interconnexion des infrastructures et Ă l’intĂ©gration Ă©conomique des pays riverains. Câest donc dans ce sens que lâUE et la Chine ont mis en place en 2012 un forum de dialogue des peuples de haut niveau[14], dont lâobjectif est de promouvoir des Ă©changes dans les domaines culturels, acadĂ©miques, humains et mĂ©diatiques. Les rĂ©sultats semblent pour lâheure trĂšs encourageants. On ne peut donc que souhaiter que les nouvelles routes de la soie inscrivent cette Ă©volution dans la durĂ©e. ïź
References