A partir de la définition que donne Lucien Poirier de la stratégie, on peut désigner une métastratégie comme étant une mise en forme et en actions concertées d’une collection de stratégies dans la poursuite d’un objectif donné. L’existence d’une métastratégie américaine post nucléaire est une hypothèse d’interprétation des stratégies américaines déployées pour faire face à la transformation du système international ainsi qu’aux conséquences stratégiques de la maîtrise du feu nucléaire par les Etats.
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Les opinions exprimées dans cet article n’engagent pas le CSFRS.
Les références originales de ce texte sont: Alexis Baconnet, « Métastratégie américaine post nucléaire ».
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Métastratégie américaine post nucléaire
La structure du système international semble adopter une architecture multipolaire. Sans être intrinsèquement instable, celle-ci, ne peut être stabilisé, dans les contingences actuelles, que grâce au pouvoir égalisateur (Pierre-Marie Gallois) ou compensateur (Lucien Poirier) de l’atome. Unique hyperpuissance du globe, les Etats-Unis sont sur le point d’être affaiblis par ce changement qui menace le maintien de leur rang. Ils tentent donc d’influer sur le façonnement du système international dans le sens leur étant le plus favorable, afin d’atténuer les conséquences stratégiques du processus multipolaire sur leur niveau de puissance. Cela semble les conduire à prendre le contrôle d’un phénomène de normalisation stratégique destiné à servir de pavage au déploiement d’une métastratégie post nucléaire, fondée sur le désarmement nucléaire et la défense antimissile (DAM). L’objectif serait de s’affranchir du pouvoir égalisateur/compensateur de l’atome qui bride leur supériorité. Si elle venait à aboutir, une telle métastratégie risquerait de consacrer l’avènement d’un système multipolaire instable, dont le seul facteur d’équilibre serait la supériorité conventionnelle absolue des Etats-Unis et la capacité des Etats à nouer des alliances liges avec eux.
Processus multipolaire et normalisation stratégique
Les transformations du système international s’accompagnent généralement de transformations de la guerre, et la guerre peut elle aussi, parfois, produire des transformations du système international. Il n’est donc pas exclu qu’une recomposition de la puissance planétaire puisse conduire à un retour de la guerre conventionnelle. Mais tant que l’arme nucléaire sera présente (sans abolition au moyen du désarmement) et restera effective (sans neutralisation au moyen d’un progrès technologique de la défense antimissile ou de l’apparition d’une arme nouvelle), la guerre restera limitée, interdisant l’apparition d’une rupture systémique par voie guerrière.
Dans une perspective radicale, le risque serait que les acteurs réfractaires à l’ordre multipolaire en formation tentent d’enrayer ce processus en créant une rupture stratégique, au moyen d’une guerre majeure qui serait permise par la neutralisation de l’arme nucléaire. Dans une perspective modérée, ces acteurs réfractaires pourraient être tentés de façonner une normalisation stratégique destinée à corseter l’avènement d’un nouvel ordre.
En tant que phénomène autonome, la normalisation est une uniformisation homogénéisant les expressions régaliennes des Etats. En tant que phénomène pilotée, elle est une stratégie étatique visant à sculpter la normalisation autonome. La normalisation autonome sert de support aux normalisations pilotées et se fait au profit de l’Etat le plus globalisateur et le plus globalisé, les Etats-Unis.
En matière de sécurité et de défense, la normalisation intervient sur des activités relevant du monopole de l’État ; elle institue et entretient un contrôle tout en provoquant une acculturation (concepts stratégiques, programme industriels plurinationaux, praxis tactico-logistiques…).
Une normalisation pilotée avec succès par un pays lui permet d’obtenir des avantages politico-stratégiques (contrôle, influence, reproduction du système stratégique, réceptivité vis-à-vis des politiques conduites) ou économiques (siphonage des crédits, achats sur étagères, retour sur investissement).
Dominée par les Etats-Unis, la normalisation stratégique sert de pavage à leur supposée métastratégie. Celle-ci est, semble-t-il, focalisée sur l’arme nucléaire, en raison des conséquences stratégiques fondamentales que cette arme véhicule ; conséquences dont Washington tente de s’affranchir au point de rechercher une portée post dissuasion nucléaire à son initiative de désarmement stratégique ainsi qu’à son projet de DAM.
Les faux-semblants du désarmement nucléaire
Les mesures de désarmement relèvent le plus souvent de la maîtrise des armements (arms control). On privilégie les limitations quantitatives qui, une fois effectuées, engendrent une amélioration qualitative.
En 2008, l’association américaine Global Zero s’est donnée pour objectif de parvenir à un monde sans armes nucléaire d’ici 20 ans. Cette initiative était notamment portée par H. A. Kissinger, W. J. Perry, S. Nunn, et G. P. Shultz. Philippe Wodka-Gallien parle à juste titre de recours à la diplomatie informelle pour gagner les soutiens des gouvernements et rechercher la mobilisation des opinions publiques. En avril 2009, le président Obama, appellait à un monde sans armes nucléaires (discours de Prague). En septembre 2009, par la résolution 1887 du Conseil de sécurité des Nations unies, les 5 membres permanents se prononcaient unanimement, au nom de la sécurité internationale, en faveur d’un monde sans armes nucléaires. En février 2010 était publiée la Nuclear Posture Review (NPR) américaine qui articule doctrinalement désarmement nucléaire et politique nucléaire des Etats-Unis. En avril 2010, un nouveau Strategic Arms Reduction Treaty (New START) était signé entre les Etats-Unis et la Russie.
Mais les propos de la NPR rendent sceptique quant aux incantations de désarmement, tant les conditions qu’elle mentionne pour se séparer des armes nucléaires sont impossibles à réunir : stopper la prolifération nucléaire ; accroître la transparence des programmes et capacités des Etats ; détenir des technologies de détection des violations des obligations de désarmement, assurer des mesures fortes, crédibles et dissuasives pour ses violations ; résoudre les disputes régionales pouvant conduire à acquérir/conserver des armes nucléaires. Et les Etats-Unis d’affirmer que tant qu’il y aura des armes nucléaires, ils conserveront un arsenal efficace.
Quant au traité New START, il limite chaque partie à : 700 missiles sol-sol balistiques stratégiques (SSBS), missiles mer-sol balistiques stratégiques (MSBS) et bombardiers stratégiques déployés ; 1550 têtes nucléaires stratégiques déployées ; 800 lanceurs de missiles SSBS, lanceurs de missiles MSBS et bombardiers stratégiques, déployés ou non. Mais comme Philippe Wodka-Gallien, Bruno tertrais ou Kingston Reif notamment, l’ont fait remarquer : le traité décompte chaque bombardier comme une tête nucléaire alors qu’un appareil peut emporter jusqu’à 20 armes nucléaires (cela permet de conserver théoriquement plus d’armes que le plafond imposé par le traité SORT 2003-2011) ; les armes nucléaires tactiques ne sont pas concernées et ce quels que soient leurs vecteurs ; aucune contrainte juridique n’est imposée pour la DAM (à l’exception de l’interdiction de convertir des lanceurs SSBS et MSBS en intercepteurs antimissiles).
En outre, la mécanique de désarmement que Washington tente de diffuser ne doit pas occulter : son retrait du traité ABM ; le maintien de son bouclier antimissile ; la non-ratification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN) ; le fait que le désarmement nucléaire nuira en premier lieu aux Etats légalement dotés, ou encore la persistance de son écrasante supériorité nucléaire. Les Etats-Unis désarment parce qu’ils détiennent d’une part des forces nucléaires pléthoriques pouvant être dégraissées sans incidences stratégiques majeures, et d’autre part, à la fois une supériorité technologique au travers de la DAM ainsi qu’une supériorité conventionnelle. Le désarmement nucléaire porté par Global Zero et le président Obama procède en réalité avant tout d’une stratégie publicitaire et incantatoire, dissimulant une préservation de l’avantage technologique, décrédibilisant la dissuasion nucléaire (auprès des institutions internationales et des opinions publiques) et moralisant la position américaine.
Les forces nucléaires des Etats-Unis
Les forces nucléaires américaines déployées demeurent quantitativement et qualitativement supérieures à celles des autres nations. Et les Etats-Unis disposent d’une rallonge nucléaire à travers leurs armements duals, leurs forces basées en Europe et la force nucléaire britannique.
D’après le SIPRI Yearbook 2015, les Etats-Unis détiennent 7260 têtes nucléaires dont 2080 déployées et 5180 en réserve ou en démantèlement. Les vecteurs et porteurs sont : 450 missiles SSBS Minuteman III, 20 bombardiers stratégiques B-2, 76 bombardiers stratégiques B-52, 14 (12 d’ici 2020) sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) emportant chacun 24 missiles MSBS Trident II D-5 à laquelle s’ajoutent 4 SNLE reconvertis en sous-marins nucléaires lanceurs de missiles de croisières (catégorie de bâtiment propre aux Etats-Unis) équipés de missiles Tomahawk conventionnels. La version nucléaire de ces missiles a été retirée en 2010 mais ils demeurent potentiellement re-nucléarisables.
L’Amérique dispose de missiles de croisière nucléaires AGM-86B pour B-52H. Le successeur de ce missile, le LRSO, est en projet d’élaboration et pourra être emporté sur B-52H, B-2 et sur le futur Long Range Strike Bomber. Les Etats-Unis disposent aussi de bombes gravitationnelles B-61 déployées aux Etats-Unis ainsi que dans le cadre de l’OTAN en Europe (Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Italie, Turquie).
A défaut de disposer des forces nucléaires aéronavales, les 11 porte-avions américains embarquent des aéronefs potentiellement capables d’emporter des B-61. Les 66 bombardiers stratégiques B-1 dé-nucléarisés sont re-nucléarisables comme le souhaite la NPR et quelques avions d’attaque au sol F-117 (retirés en 2008) sont conservés pour des essais et sont re-nucléarisables pour l’emport de B-61.
En vertu des accords de Nassau, d’un gentlemen’s agreement et de l’appartenance britannique au Groupe de plan nucléaire de l’OTAN, les moyens nucléaires de la Royal Navy sont liés à la stratégie américaine, voire à l’autorisation de recours, des Etats-Unis. Les missiles Tridents des britanniques sont fabriqués par le missilier américain Lockheed Martin ce qui établit de fait une forme de tutelle.
La DAM en tant que stratégie anti-dissuasion
L’environnement capacitaire est en pleine mutation. La portée des missiles de croisière augmente et certains disposent d’une capacité nucléaire. Les Etats-Unis développent un programme de conventionnalisation de la dissuasion (prompt global strike). Les forces armées déployées sont aussi bien exposées à des menaces balistiques de courte et de moyenne portées qu’à la menace des missiles de croisières. La DAM de théâtre de l’OTAN (lancée en 2005) sert de base à l’édification d’une DAM de territoire de l’Europe (lancée en 2009) elle-même connectée au système global de DAM américain.
Ces mutations tendent à brouiller les distinctions conceptuelles classiques existantes entre dissuasion nucléaire et dissuasion conventionnelle ainsi qu’entre DAM de théâtre, DAM de territoire, DAM antibalistique et voire même défense anti-aérienne. La possibilité d’interdire, théoriquement, tout type de frappes, et notamment nucléaires (MSBS, SSBS, missile de croisière air-sol ou mer-sol), plane. Aussi faut-il plutôt raisonner en termes de défense antimissile de territoire et de théâtre (DAMTT, d’après l’expression du Centre interarmées de concepts, de doctrines et d’expérimentations) et sauter de l’antibalistique à l’antimissile « simple » et vice versa, pour saisir l’adossement des deux et les implications conventionnelles et nucléaires.
A partir de la Ballistic Missile Defense Review 2010 et des déclarations des sommets de l’OTAN depuis 2009, on voit que le dessein antimissile américain est de connecter entre elles : la DAM de territoire des Etats-Unis, la DAM de territoire de l’Europe (basée sur le développement de la DAM de théâtre de l’OTAN), la DAM moyen-orientale autour de l’Allié israélien ainsi que la DAM asiatique des partenaires japonais, sud-coréens et australiens. Le but proclamé est de répondre à la menace posée par la prolifération des vecteurs balistiques rustiques de portées moyennes à intermédiaires (1 000 km – 5 500 km) en provenance d’États et d’entités non étatiques perçus comme non dissuadables (Corée du Nord, Iran, Syrie, entités terroristes type Hezbollah).
Mais les actuelles technologies antimissiles semblent d’un succès très mitigé. François Géré rappelle que les tests réalisés pour la DAM balistique (DAMB) américaine l’ont été sur la base de missiles autochtones, de technologies connues et parfois même à l’aide de balises placées à l’intérieur du missile cible. Les trente-trois missiles antibalistiques déployés en Alaska et en Californie sont sujets soit à un problème électrique relatif à la transmission d’énergie et de données, soit à un problème lié aux moteurs verniers des ogives, soit au deux. Sur seize tests conduits entre 1999 et 2013, huit ont échoué.
Il suffit par ailleurs qu’un missile nucléaire au sein de plusieurs salves puisse atteindre sa cible pour rétablir la dissuasion. Et le rapport coût-efficacité de l’arme nucléaire (« arme à bon marché » selon Charles Ailleret) ne manquera pas de stimuler une nouvelle course aux armements (recrudescence du MIRVage, amélioration de la pénétration des missiles, prolifération des missiles de croisière contre lesquels les DAMB sont inopérantes, inflation des DAM…). Cependant, le fondement de la dissuasion nucléaire est que les Etats acceptent l’existence d’une menace réciproque sur leurs intérêts vitaux. En cherchant à supprimer cette possibilité, la DAM tend théoriquement à annuler la dissuasion nucléaire.
Aspects métastratégiques du désarmement et de la DAM
Le nucléaire et la prolifération ont une dimension stabilisatrice. Trois des pères de la stratégie nucléaire française, Pierre Gallois, André Beaufre et Lucien Poirier, l’ont d’ailleurs soutenu – avec des nuances de l’un à l’autre. Poirier parlait même de « vertu rationalisante de l’atome. » La Bombe empêche la réédition d’un conflit mondial et préserve les Etats dotés contre les expéditions militaires. C’est par ailleurs en grande partie grâce à l’arme nucléaire que la guerre est cantonnée dans sa forme asymétrique. Mais la dissuasion nucléaire engendre une perte de liberté de manœuvre pour les Etats-Unis et l’arme nucléaire continue de séduire d’autres Etats.
A l’inverse, le désarmement et la DAM ont un pouvoir neutralisant. Avec le désarmement, les Etats-Unis tenteraient d’amorcer une dynamique mondiale en tablant sur un mouvement de mimétisme. Le coût exorbitant de la DAM, son efficacité douteuse et son ciblage des menaces peinent à convaincre. La prolifération balistique s’étend de manière quasi-continue de l’Afrique du Nord à l’Inde. Mais une détention de capacités ne suffit pas à faire une menace. La portée et la précision des dissuasions nucléaires occidentales peuvent jouer contre ces Etats. Il semble que ce soit davantage par différentialisme et croyance en l’irrationalité de l’Autre que l’on souscrit à la DAM au lieu de faire confiance à la dissuasion nucléaire. Du reste, le très discutable projet de DAM de territoire est avancé comme un développement des DAM de théâtre qui sont quant à elles crédibles et utiles. Le pari américain ne serait-il pas d’espérer que la DAM globale fonctionnera à très long terme, qu’alors elle ciblera la Russie et la Chine, et que pour l’heure, une extension pluri-étatique du projet permet un financement à moindre coût, une installation de sites de surveillance proches de la Russie et l’établissement d’un contrôle sur les Alliés ? Combinée au désarmement, la DAM œuvrerait au décrochement de l’intérêt pour l’arme nucléaire et remplacerait l’incertaine dissuasion élargie.
C’est parce que le nucléaire n’est plus, par sa diffusion, une technologie conférant un différentiel de puissance à leur seul avantage, que les Etats-Unis déploient une DAM et souhaitent que le monde se dénucléarise. Si cette métastratégie aboutit, la dissuasion nucléaire disparaîtra au profit d’une supériorité permettant plus encore l’avènement de guerres au seul profit des Etats-Unis, au mépris de la sécurité internationale (Irak 2003). Le projet de DAM présente aussi l’avantage de mettre en ordre la planète par constriction des Alliés et maillage des espaces. En relançant le désarmement, l’Amérique initierait une dynamique que les Etats ne peuvent pas éthiquement refuser. Ceux-ci sont contraints de soutenir par le verbe, un mouvement contribuant à éroder leur plus fiable moyen de défense et instrument d’autonomie stratégique pendant que le projet de DAM poursuit son extension.
Propositions
- Le processus multipolaire est intrinsèquement conforme à l’ADN politique de la France qui doit reprendre une posture d’équilibre capable de lui éviter la sujétion, de lui permettre d’ordonner des coalitions et d’ouvrir des leaderships, notamment à la tête des émergents, en faveur de la multipolarité.
- Les Etats-Unis sont nos proches alliés ; mais il peut être parfois nécessaire de ne pas faire excessivement confiance à ses alliés qui poursuivent logiquement et légitimement un agenda national. Inversement, il faut s’interroger sur l’existence d’une inimitié de la Russie et ne pas exagérer ses projets et ses capacités. La Russie ne pourrait être qu’un adversaire potentiel de la France et un adversaire réel des Etats-Unis ; la France serait alors l’otage d’une inimitié américano-russe restaurée.
- L’arme nucléaire sanctuarise le territoire national français et stabilise le système international, a fortiori lorsqu’il connaît une phase de transformation. Les composantes océaniques et aériennes doivent demeurer dans une position centrale au sein de la défense française qui doit continuer à les développer.
- Il est nécessaire de rester très critique quant à l’initiative Global Zero ainsi que de se méfier des relais que peut trouver cette initiative au sein de la société française. La France doit conserver un désarmement unilatéral, très abouti mais stratégiquement réfléchi et mesuré.
- La France pourrait s’engager a minima dans la DAM pour ne pas être déclassée ; mais un risque de phagocytose au moyen de la normalisation otano-américaine existe cependant. Par équilibre et indépendance, il faudrait privilégier l’accroissement des capacités des vecteurs à déjouer les DAM et maintenir une veille permettant une évaluation critique de celles-ci. Les capacités nationales d’alerte avancée et de DAM de théâtre devraient être conservées sans mise en commun du savoir-faire.
- L’OTAN est le véhicule de la normalisation et de la DAM qui poursuivent la réalisation d’intérêts américains en Europe et en France. A défaut de re-sortir du commandement militaire intégré, il faudrait impulser un changement radical au sein des postes clés occupés par la France au sein de l’Alliance.
Sélection bibliographique
- Ailleret Charles, « L’arme atomique : arme à bon marché », Revue de Défense Nationale, octobre 1954.
- Baconnet Alexis, « Au-delà de la défense contre les missiles : une stratégie américaine anti-dissuasion », in Wodka-Gallien Philippe (dir.), Le nucléaire militaire. Perspectives stratégiques, numéro spécial de la Revue Défense Nationale, été 2015 ; « Le désarmement et la défense antimissile ou l’hypothèse d’une métastratégie américaine post nucléaire », contribution à la journée d’étude Repenser les stratégies nucléaires : études en hommage à Lucien Poirier, Centre lyonnais d’étude de sécurité internationale et de de défense (CLESID), Université de Jean Moulin Lyon 3, 11 décembre 2015, Actes à paraître ; « Vers la normalisation stratégique ? » Institut français d’analyse stratégique (IFAS), 21 février 2015 <http://www.strato-analyse.org/fr/spip.php?article276&lang=fr> ; « Processus multipolaire et guerre limitée », Institut français d’analyse stratégique (IFAS), 1er septembre 2015 <http://www.strato-analyse.org/fr/spip.php?article281>
- Bru Alain, Poirier Lucien, « Dissuasion et défense antimissile », Revue de Défense Nationale, novembre 1968 (I), décembre 1968 (II).
- Beaufre Général, Dissuasion et stratégie, Armand Colin, Paris, 1964, 207 p.
- Centre interarmées de concepts, de doctrines et d’expérimentations (CICDE), Défense antimissile balistique, Réflexion doctrinale interarmées, RDIA-2012/009, N° 131 DEF/CICDE/NP, 31 mai 2012.
- Chauprade Aymeric, Géopolitique. Constantes et changement dans l’histoire, Ellipses, Paris, 2e édition, 2003, 960 p.
- Gallois Général, Stratégie de l’âge nucléaire, préface de Raymond Aron, Calmann-Lévy, Questions d’actualité, Paris, 1960, 238 p.
- Gautier Louis, « Bouclier antimissile et dissuasion : complément ou antinomie ? », intervention au colloque La défense antimissile en France et en Europe, Club Démocraties, Palais du Luxembourg, 30 novembre 2013 et « Sommet de l’OTAN : la fin de l’ambition d’une défense européenne », Le Monde, 18 novembre 2010.
- Géré François, « La Défense anti missile, la France et l’OTAN : retour au réel », Institut français d’analyse stratégique (IFAS), 21 novembre 2010 <http://www.strato-analyse.org/fr/spip.php?article200&lang=fr> ; « La longue marche de la défense antimissiles », Etudes, 2001/4.
- Poirier Lucien, Des stratégies nucléaires, Editions Complexe, Bruxelles, 2e édition, 1988, 406 p ; Stratégie théorique, Economica, Bibliothèque stratégique, FED, ISC, Paris, 1997, 407 p. ; « Je crois en la vertu rationalisante de l’atome », entretien avec Daniel Vernet, Le Monde, 27 mai 2006 <http://www.lemonde.fr/planete/article/2006/05/27/lucien-poirier-je-crois-en-la-vertu-rationalisante-de-l-atome_776774_3244.html>
- Reif Kingston, « New START at a Glance », Arms Control Association, August 2012 <https://www.armscontrol.org/factsheets/NewSTART>
- Tertrais Bruno, « Le traité de Prague, un désarmement en trompe l’œil », Interview pour le blog Secret Défense, 7 avril 2010 (mise à jour : 28 janvier 2015) <http://secretdefense.blogs.liberation.fr/2010/04/07/bruno-tertrais-le-traite-de-prague-un-desarmement-en-trompe-loeil>
- Wodka-Gallien Philippe, Dictionnaire de la dissuasion, préface de Serge Grouard, Rennes, Marines Editions, 2011, 380 p.
Par : Alexis BACONNET
Source : Conseil Supérieur de la Formation et de la Recherche Stratégiques
Mots-clefs : Amérique, Etats-Unis, Nucléaire, présentation