En cette annĂ©e anniversaire, cet entretien avec Anne de Tinguy, professeur Ă lâINALCO et chercheur au CERI-Sciences Po, propose de sâarrĂȘter sur la trajectoire historique, stratĂ©gique, sociĂ©tale de lâURSS / la Russie, au cours des cent derniĂšres annĂ©es. Lâarticle offre un Ă©clairage synthĂ©tique de la pĂ©riode, semĂ© de coup de projecteur sur quelques problĂ©matiques clefs comme les consĂ©quences considĂ©rables de la RĂ©volution dâoctobre, lâinterrogation sĂ©culaire de la Russie vis-Ă -vis de lâEurope, le bouleversement culturel et identitaire crĂ©Ă© par lâeffondrement de lâURSS, la permanence dâune puissance dĂ©sĂ©quilibrĂ©e privilĂ©giant le rapport de force, le poids de la crise ukrainienne, lâĂ©tat de la sociĂ©tĂ© russe, les espoirs du rĂ©veil de la sociĂ©tĂ© civile⊠Une fresque Ă©difiante Ă lâheure oĂč le prĂ©sident Poutine brigue un nouveau mandat.
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Les opinions exprimĂ©es dans cet article nâengagent pas le CSFRS.
Les références originales de ce texte sont: propos recueillis par Nathalie de Kaniv et Jean-François Morel, « Russie : octobre 1917- 2017. Entretien avec Anne de Tinguy », Union-IHEDN, 13 Novembre 2017.
Ce texte, ainsi que dâautres publications, peuvent ĂȘtre visionnĂ©s sur le site de l’Union-IHEDN.
Russie : octobre 1917 – 2017
Entretien avec Anne de Tinguy
On commĂ©more cette annĂ©e le centenaire dâOctobre 1917. Quel regard portez vous sur cet Ă©vĂ©nement ?
Jâai constatĂ© quâen Russie, oĂč je viens de passer quelques jours, cette commĂ©moration tient peu de place. Une nouvelle historiographie sây dĂ©veloppe, mais il me semble quâil y a moins de colloques acadĂ©miques sur cet Ă©vĂ©nement en Russie quâen France ! Quel que soit le regard portĂ© sur Octobre 1917, mĂȘme si on minimise ce que les SoviĂ©tiques appelaient la Grande rĂ©volution dâOctobre, câest un Ă©vĂ©nement majeur pour au moins deux raisons : la premiĂšre, câest quâil marque la prise du pouvoir par les bolcheviks et le dĂ©but du systĂšme soviĂ©tique qui a Ă©tĂ© une tragĂ©die humaine. Le coĂ»t du rĂ©gime soviĂ©tique a Ă©tĂ© terrible : pendant les 70 ans quâil a durĂ©, plusieurs millions de personnes ont perdu la vie. En ce moment de commĂ©moration, je souhaite saluer la mĂ©moire des victimes des politiques de terreur mises en place par les dirigeants de lâURSS, Ă commencer par LĂ©nine. Pendant longtemps, lâhistoriographie soviĂ©tique a niĂ© dans ce domaine le rĂŽle du fondateur du rĂ©gime. Cette tragĂ©die humaine est une donnĂ©e fondamentale du XXe siĂšcle. La seconde raison est quâOctobre 1917 a eu dâimmenses consĂ©quences internationales. Cet Ă©vĂ©nement a marquĂ© le dĂ©but dâun nouvel ordre international qui a durĂ© jusquâaux annĂ©es gorbatchĂ©viennes. Pendant quelque 70 ans, lâidĂ©ologie a profondĂ©ment marquĂ© les relations internationales. LâUnion soviĂ©tique nâĂ©tait pas un Ătat comme un autre. Elle estimait avoir une mission dans le monde et poursuivait un objectif de rĂ©volution mondiale. Ses dirigeants analysaient les rapports internationaux comme des rapports de forces entre le capitalisme et le communisme qui allaient, disaient-ils, inĂ©luctablement basculer en faveur du second. AprĂšs 1945, deux pĂŽles de puissance Ă©mergeant, le systĂšme international sâest construit autour de la bipolaritĂ© et il a Ă©tĂ© profondĂ©ment marquĂ© par lâapparition de lâarme nuclĂ©aire. 1917 nâest donc en aucune maniĂšre un Ă©vĂ©nement anodin, il a eu des consĂ©quences considĂ©rables, Ă la fois humaines et internationales.
Quelle est la place de lâEurope dans ce basculement de 1917 ? Est-ce que câest parce quâil y a eu la PremiĂšre Guerre mondiale que la RĂ©volution a eu lieu ?
LâEurope est un thĂšme central de toute lâhistoire de la Russie-URSS. Elle a jouĂ© un grand rĂŽle dans la perception du monde de LĂ©nine et des bolcheviks qui Ă©taient convaincus que la rĂ©volution mondiale Ă©tait imminente et quâelle allait dĂ©buter en Allemagne et en Pologne. Cela ne sâest pas produit. Cet Ă©chec a poussĂ© lâUnion soviĂ©tique Ă se replier sur elle-mĂȘme et Ă dĂ©velopper lâidĂ©e de la forteresse assiĂ©gĂ©e. AprĂšs 1945, la division de lâEurope en deux est au cĆur de la Guerre froide. Le Rideau de fer construit par lâURSS isole ce quâon appelle dĂ©sormais « le camp socialiste europĂ©en » du reste du continent. En 1989-1990, ce sont les rĂ©volutions en Europe de lâest qui permettent de mettre fin Ă la Guerre froide : prenant acte de la dĂ©cision de lâUnion soviĂ©tique de ne pas avoir recours Ă la force et de ne pas sâopposer aux dĂ©cisions prises par ses alliĂ©s/satellites dâabandonner le systĂšme sociopolitique et international de type soviĂ©tique, les pays membres de lâAlliance atlantique dĂ©clarent que lâURSS nâest plus un adversaire. Depuis plusieurs siĂšcles, les Russes sâinterrogent : leur pays est-il europĂ©en ? Ce sont les fameux dĂ©bats entre les occidentalistes et les slavophiles. A cette question, certains rĂ©pondent positivement. Dâautres, que la Russie est un pays eurasiatique. Ces derniers ne font que constater une rĂ©alitĂ© gĂ©ographique : les deux tiers du territoire russe, au-delĂ de lâOural, font partie du continent asiatique. Un autre courant dâidĂ©es est nĂ© dans les annĂ©es 1920 au sein de lâĂ©migration : la Russie nâest ni lâEurope ni lâAsie, elle est lâEurasie, elle est un continent Ă elle toute seule, ce qui lui confĂšre une spĂ©cificitĂ©. Aux yeux des tenants de cette idĂ©e, ses intĂ©rĂȘts ne sâidentifient pas Ă ceux des pays europĂ©ens. Ce courant dâidĂ©es a resurgi aprĂšs lâeffondrement de lâUnion soviĂ©tique, Ă un moment oĂč les Russes, en plein dĂ©sarroi, sont en quĂȘte de nouveaux points de repĂšre et dâune nouvelle identitĂ©. Depuis 1991, les relations entre la Russie et lâEurope ont connu des hauts et des bas. NĂ©anmoins, le paradigme qui a longtemps fondĂ© leurs relations, câest quâen dĂ©pit de divergences, elles Ă©taient unies par des valeurs communes et des intĂ©rĂȘts Ă©conomiques convergents qui faisaient que finalement, la logique de lâassociation prendrait le dessus et que la Russie sâancrerait Ă lâEurope. Cette grille dâanalyse a volĂ© en Ă©clats lorsquâen 2014, la Russie a annexĂ© la CrimĂ©e et est intervenue dans le Donbass. Depuis, on est dans une situation extrĂȘmement difficile. Et je suis convaincue que, tant quâil nây aura pas de rĂšglement de la question ukrainienne, nous nâarriverons pas Ă stabiliser sur de nouvelles bases nos relations avec la Russie.
Finalement, ce dĂ©bat a aussi marquĂ© les Ătats voisins puisquâen Ukraine, des intellectuels imaginaient quâon pouvait sâapprocher de lâEurope Ă travers la Russie europĂ©enne et dâautres pensaient quâil nây avait quâun seul choix pour sâapprocher de lâEurope : câĂ©tait de tourner le dos Ă la Russie et de sâĂ©manciper.
La premiĂšre analyse que vous mentionnez est aujourdâhui pratiquement inversĂ©e. Si lâUkraine rĂ©ussit Ă mener Ă bien le processus de rĂ©formes dans lequel elle sâest engagĂ©e, si elle devient un pays rĂ©ellement dĂ©mocratique et moderne, elle deviendra un formidable pĂŽle dâattraction dans lâespace postsoviĂ©tique, elle sera un modĂšle pour la Russie et pour les autres Ătats de cette rĂ©gion. La question ukrainienne est essentielle : lâĂ©volution de lâUkraine aura un impact considĂ©rable sur celle de la Russie. Il y a lĂ un formidable enjeu pour lâUkraine, pour la Russie et aussi bien sĂ»r pour lâUnion europĂ©enne et sa politique de partenariat oriental.
Dans quelle mesure lâapproche multilatĂ©rale de la politique Ă©trangĂšre russe, notamment aux Nations Unies, sâest-elle trouvĂ©e dĂ©crĂ©dibilisĂ©e par la crise ukrainienne ?
Lâapproche multilatĂ©rale tient une grande place dans la politique Ă©trangĂšre de la Russie. Elle est pour elle un multiplicateur dâinfluence, je lâai dĂ©jĂ Ă©crit en reprenant une expression de Maurice VaĂŻsse. Son siĂšge de membre permanent au Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations Unies lui a donnĂ© une influence et un prestige qui vont bien au-delĂ de sa puissance rĂ©elle. Depuis 1991, dans lâespace euro-atlantique, dans lâespace post-soviĂ©tique ou en Asie, la Russie a dĂ©ployĂ©Â des efforts considĂ©rables pour ĂȘtre prĂ©sente dans les organisations et forums multilatĂ©raux : elle attache â ou a attachĂ© â une grande importance au fait dâĂȘtre membre de lâOSCE et du Conseil de lâEurope, du G8 (jusquâen 2014), des BRICS, de lâOrganisation de coopĂ©ration de Shanghai, etc, et dâavoir des coopĂ©rations avec lâUnion europĂ©enne, lâAlliance atlantique et dâautres institutions. Pourquoi de tels efforts? Et avec quels rĂ©sultats? Quand on parle de multilatĂ©ralisme, on se rĂ©fĂšre Ă une volontĂ© de ne pas se limiter Ă des relations bilatĂ©rales, on se rĂ©fĂšre aussi Ă une volontĂ© de rĂ©gler collectivement des problĂšmes globaux. La Russie a parfois jouĂ© collectif. Cela a Ă©tĂ© le cas dans le dossier iranien : elle a jouĂ© un rĂŽle constructif dans les nĂ©gociations qui ont menĂ© en 2015 Ă lâaccord sur le nuclĂ©aire iranien. Mais sa politique nâa pas toujours correspondu Ă une volontĂ© de gestion collective dâintĂ©rĂȘts communs. Dans lâespace post-soviĂ©tique, lâapproche multilatĂ©rale paraĂźt ĂȘtre avant tout un moyen privilĂ©giĂ© de poursuivre ses objectifs. Ainsi, aux Nations Unies, elle demande que la dĂ©cision du recours Ă la force reste une prĂ©rogative du Conseil de sĂ©curitĂ©. Mais ni en 2008 en GĂ©orgie ni en 2014 en Ukraine, elle nâa demandĂ© un vote des Nations Unies avant dâintervenir dans ces deux pays. Ce qui est par ailleurs paradoxal, câest que la Russie souligne avec insistance le rĂŽle du multilatĂ©ral, en particulier de lâONU, mais quâelle mĂšne une politique qui, dans certains cas, contribue Ă marginaliser celle-ci. Le Conseil de sĂ©curitĂ© nâa pas pu se saisir des dossiers de la CrimĂ©e et du Donbass en raison du droit de veto dont dispose la Russie. Son rĂŽle dans le conflit syrien nâa pu ĂȘtre que mineur du fait des huit vetos opposĂ©s par la Russie Ă des rĂ©solutions sur la Syrie mises au vote depuis 2011.
RĂ©cemment, le reprĂ©sentant de lâUnion europĂ©enne Ă Moscou a quittĂ© ses fonctions en Ă©crivant que « la machine du Kremlin nâa plus quâune raison dâĂȘtre : assurer des Ă©lections crĂ©dibles en 2018 pour la rĂ©Ă©lection du prĂ©sident Poutine »[1]. Ce ne sont pas les meilleures conditions pour les relations entre lâUE et la Russie…
La candidature de Vladimir Poutine nâa pas (encore) Ă©tĂ© annoncĂ©e officiellement, mais elle ne semble guĂšre faire de doute. Plusieurs de ses initiatives montrent quâil prĂ©pare cette Ă©lection qui doit se tenir en mars prochain. Sa politique Ă©trangĂšre fait partie des grands enjeux de sa rĂ©Ă©lection. La Guerre froide est terminĂ©e depuis 1990 et pourtant, plus le temps passe, en particulier depuis le tournant dĂ©jĂ Ă©voquĂ© de 2014, on en vient Ă se demander si M. Poutine nâest pas arrivĂ© Ă la conclusion que la Russie (ou lui-mĂȘme) a intĂ©rĂȘt Ă un certain Ă©tat dâaffrontement avec les pays occidentaux. Un Ă©tat de ce type permet en effet de faire de ces derniers des boucs Ă©missaires et, ce faisant, dâexpliquer les difficultĂ©s internes. Or celles-ci sont nombreuses : la Russie, qui continue Ă avoir une Ă©conomie de rente, a un urgent besoin dâinvestissements et de rĂ©formes. La place considĂ©rable des hydrocarbures dans son Ă©conomie est une source de vulnĂ©rabilitĂ©s. Les autoritĂ©s russes sont conscientes depuis plusieurs annĂ©es de la nĂ©cessitĂ© dâengager des rĂ©formes structurelles. Mais, entre le discours et la rĂ©alitĂ©, il y a un immense dĂ©calage. La politique menĂ©e nâa pas permis Ă lâĂ©conomie russe de se moderniser et de combler le retard, en particulier technologique, dont elle souffre par rapport aux Ă©conomies occidentales. Les dirigeants russes parviennent Ă projeter lâimage dâune Russie puissante â nos mĂ©dias parlent frĂ©quemment du « retour de la puissance russe » â, mais la politique quâils mĂšnent ne va pas dans ce sens. La Russie est confrontĂ©e Ă des problĂšmes internes trĂšs sĂ©rieux et M. Poutine ne fait pas grand-chose pour les rĂ©gler.
Du point de vue militaire, on observe une modernisation des forces armĂ©es russes et, en mĂȘme temps, lâindustrie de dĂ©fense a des faiblesses pour la soutenir. Cela doit peser nĂ©cessairement sur lâefficacitĂ© de lâoutil diplomatique ?
Ce que vous dĂ©crivez est trĂšs intĂ©ressant : on se retrouve dans le mĂȘme schĂ©ma que du temps de lâUnion soviĂ©tique. PrioritĂ© Ă©tait alors donnĂ©e Ă la puissance militaire, au dĂ©triment de lâĂ©conomie et du social. LâURSS Ă©tait une « puissance pauvre » (lâexpression est de Georges Sokoloff), une puissance dĂ©sĂ©quilibrĂ©e. A la fin des annĂ©es 1980 et au dĂ©but des annĂ©es 1990, MikhaĂŻl Gorbatchev puis Boris Eltsine ont voulu rompre avec la politique dâallocation des ressources menĂ©e pendant des dĂ©cennies. Leur objectif a Ă©tĂ© de stopper la course aux armements (que lâURSS, puis la Russie nâavaient de toutes les façons plus les moyens de continuer), de donner la prioritĂ© au relĂšvement interne du pays, de devenir une puissance qui serait liĂ©e, dĂ©clare alors AndreĂŻ Kozyrev, ministre des Affaires Ă©trangĂšres de Boris Eltsine, Ă la soliditĂ© de ses « positions dans lâĂ©conomie, la science et la culture mondiale ainsi que [celles acquises] grĂące au niveau et Ă la qualitĂ© de vie de ses citoyens ». Des objectifs qui allaient de pair avec une volontĂ© dâancrage Ă la communautĂ© euro-atlantique. Au dĂ©but des annĂ©es 90, Boris Eltsine et AndreĂŻ Kozyrev considĂ©raient les pays occidentaux comme les « vrais amis » de la Russie et des « modĂšles » pour sa politique de transition vers la dĂ©mocratie et lâĂ©conomie de marchĂ©. Nous sommes aujourdâhui bien loin de ce discours ! Et le Kremlin semble Ă nouveau vouloir donner la prioritĂ© Ă lâoutil militaire et aux rapports de force.
A cĂŽtĂ© de ses efforts de modernisation militaire, la Russie est engagĂ©e dans des actions au sein du cyberespace. Comment voyez-vous cela dans lâensemble de sa politique Ă©trangĂšre ?
Ces actions relĂšvent de ce quâon appelle la guerre de lâinformation. Les dirigeants russes appuient depuis plusieurs annĂ©es leurs politiques sur la construction et la diffusion, parfois massive, de narratifs dont certains ont envahi les pays occidentaux. Lâun des rĂ©sultats est que la Russie est aujourdâhui, en France et dans dâautres pays, une question trĂšs clivante, y compris dans les milieux politiques. On a pu le constater en France lors de la campagne Ă©lectorale avant les prĂ©sidentielles de mai 2017. La Russie suscite mĂȘme de vifs dĂ©bats au sein des milieux universitaires.
Dans ce tableau, il y a peut-ĂȘtre un espoir dans la jeunesse que lâon voit aujourdâhui sâexprimer et manifester en tant que classe moyenne. Quelle est votre apprĂ©ciation sur lâĂ©mergence de cette nouvelle gĂ©nĂ©ration ?
Lors des rĂ©centes manifestations qui ont eu lieu en Russie, on a vu beaucoup de jeunes et mĂȘme de trĂšs jeunes. Leur dynamisme confirme que le prĂ©sident Poutine, sâil continue Ă jouir dâune grande popularitĂ©, ne fait pas lâunanimitĂ© : la Russie est plurielle. Ceci Ă©tant, le facteur gĂ©nĂ©rationnel nâest pas le seul Ă prendre en compte. Jâai constatĂ© Ă maintes reprises que certains jeunes russes qui viennent faire des Ă©tudes en France ont du mal Ă faire preuve d’esprit critique par rapport Ă ce qu’ils entendent. A lâinverse, certains Russes dâune autre gĂ©nĂ©ration qui ont vĂ©cu une grande partie de leur existence du temps de lâUnion soviĂ©tique sont trĂšs ouverts et ont une capacitĂ© dâanalyse qui est exceptionnelle. Ce qui me paraĂźt le plus important pour l’avenir de nos relations avec la Russie, c’est de crĂ©er, autant que faire se peut, des liens au niveau des sociĂ©tĂ©s, en particulier mais pas seulement au niveau des jeunes. C’est l’objectif du « dialogue de Trianon » entre les sociĂ©tĂ©s civiles, que M. Macron veut mettre en place. Dialoguer permet de maintenir le contact et de prĂ©parer le terrain pour le jour oĂč les relations avec la Russie auront enfin Ă©voluĂ©.
References
Par : Nathalie De Kaniv, Jean-françois MOREL
Source : Union-IHEDN/Revue DĂ©fense
Mots-clefs : 1917, entetien, Europe, Kremlin, Moscou, Révolution d'Octobre, Russie, Ukraine, Union Européenne, Union soviétique, URSS